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U-topie / des hauts et des bas
U-topie / les non-lieux / regards sur la ville
Pour moi, les façades des immeubles étaient des parois, les rues des vallées, les toitures des plateaux et les aiguilles des églises des pics. Je finissais par voir les villes comme un massif. Il y avait une distorsion du regard. Sylvain Tesson.
Ainsi faire de la verticalité un élément volumétrique c’est faire basculer la réalité urbaine et architecturale dans l’utopie. Dans la poésie de Xénakis, la ville utopique est la traduction directe de la structure sémantique du mot « U-topie » : Le non-lieu. Ce qui ne signifie pas l’irréel ou l’imaginaire mais bien l’indétermination du lieu, de l’espace. Les grattes ciels sont plus qu’une construction: Ils ont atteint la mythologie de l’ère contemporaine. Depuis les hauteurs de la ville on apercevait au loin les « hauts monolithes , une architecture puissante, inusitée ». L’homme perçoit l’espace de façon asymétrique. Philippe Videlier in Société en mouvement et représentations.
Regarder la ville comme si elle était une Nature à créer, en devenir, non achevée. Source d’inspiration et de rêves éveillés. Toujours rencontrer l’incidence créative et ne céder en rien au premier regard. La ville est une rumeur d’humanité, elle ne s’éveille que lorsque je la regarde, la pense et la transcende. La ville qui n’existe pas, je l’imagine et m’en évade. caspar©2021